Vacances avant tout : elle abandonne son chien dans un taxi
Un simple refus d’embarquement a viré au scandale en Belgique. Une femme, empêchée de voyager avec son chien, a choisi de l’envoyer seul en taxi vers un refuge avant de partir en vacances sans lui. Une décision qui bouleverse les amoureux des animaux.
Écrit par Alexandre Gauneau
Publié le

Jeudi 11 septembre, à l’aéroport de Bruxelles, la propriétaire d’un American Bully prénommé "Pako" apprend qu’il ne pourra pas monter à bord de l’avion. Certaines compagnies aériennes refusent ces races à cause de leur morphologie, jugée à risque pour la respiration en vol. Face à ce contretemps, la voyageuse prend une décision radicale : confier son compagnon à un chauffeur de taxi, direction la SRPA Veeweyde, un refuge de la capitale. Elle, de son côté, embarque tranquillement pour ses vacances.
Le refuge, averti au dernier moment, a été profondément choqué par cette "livraison express" d’un animal. "Nous avons accueilli Pako sans aucun renseignement sur ses soins, ses habitudes ou son état de santé. C’est inacceptable", a écrit la SRPA sur Facebook. Le chauffeur, pris de court, s’est lui aussi retrouvé à gérer une situation insolite : transporter un chien abandonné comme un simple colis.
Cette histoire illustre une réalité encore trop fréquente : les abandons liés aux départs en vacances. Chaque été, des milliers d’animaux sont délaissés par leurs maîtres, souvent pour des motifs pratiques ou de confort. Ici, l’acte est d’autant plus marquant qu’il a été organisé froidement, comme une livraison à domicile, sans considération pour l’animal.
Heureusement, Pako n’a pas fini seul. Le refuge a annoncé que le chien a finalement été confié à des proches de la propriétaire, venus le chercher deux jours plus tard. Mais il ne reverra plus sa maîtresse, restée définitivement à l’étranger. La SRPA rappelle toutefois que chaque abandon est une infraction, passible de sanctions, et insiste : "Faire livrer un chien en taxi n’est pas un mode d’abandon acceptable".
Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des maîtres face aux contraintes de voyage. Car si les compagnies aériennes ont leurs règles, souvent pour protéger les animaux eux-mêmes, c’est aux propriétaires d’anticiper et de trouver des solutions adaptées. Pako, lui, a eu la chance d’être recueilli et sauvé rapidement, mais tous les animaux n’ont pas ce destin.