À Amiens, un chien et un chat enfermés quatre jours dans un appartement : le cri du cœur des voisins
Quatre jours d’aboiements et de miaulements déchirants. À Amiens, un chien et un chat ont été enfermés seuls dans un appartement, sans nourriture ni eau. Les habitants, impuissants, ont vécu un cauchemar sonore et émotionnel, incapable d’obtenir l’intervention des autorités.
Écrit par Alexandre Gauneau
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Tout commence un mercredi, dans un immeuble du centre-ville. Les occupants d’un appartement quittent les lieux en urgence, laissant leurs deux animaux derrière eux. Très vite, les aboiements se font entendre jour et nuit. « On n’en peut plus, ça me fend le cœur », confie un voisin excédé mais surtout bouleversé de ne pas pouvoir libérer les bêtes. Malgré de multiples appels à la police, aux pompiers et au bailleur, aucune action concrète n’est menée avant le retour de la locataire… quatre jours plus tard.
Cette situation choquante met en lumière les failles du système de secours animalier. Entre appels redirigés, absence de coordination et cadre légal trop rigide, les riverains ont assisté, impuissants, à la détresse d’un chien et d’un chat enfermés sans raison apparente. Un enchaînement d’incompréhensions, qui interroge sur la rapidité d’intervention quand une vie – même animale – est en jeu.
Pour Amélie Depoorter, directrice de la SPA de Poulainville, ce cas n’est malheureusement pas isolé. Elle déplore « un manque de communication entre les différents services », qui retarde trop souvent les sauvetages. La SPA rappelle qu’elle ne peut pas pénétrer dans un logement privé sans décision judiciaire. Une limite légale nécessaire, mais qui peut parfois transformer un simple signalement en drame silencieux.
Face à ces situations, la sensibilisation des citoyens et une meilleure coordination des services demeurent essentielles. Car derrière chaque fenêtre close, il peut y avoir un animal qui attend qu’on vienne simplement le sauver.