Un animal à Noël ? Attention, le cadeau dure 15 ans !
C'est l'image d'Épinal qui fait rêver petits et grands : un chiot adorable avec un nœud rouge sous le sapin. Mais derrière la magie de l'instant et les cris de joie, réalisez-vous vraiment ce que ce "cadeau" implique une fois les guirlandes rangées ?
Écrit par Alexandre Gauneau
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L'euphorie du 25 décembre est souvent mauvaise conseillère. On craque facilement devant une bouille d'amour, mais le Ministère de l'Agriculture tire chaque année la sonnette d'alarme : un animal n'est pas un jouet qu'on range après usage. C'est un contrat moral ferme sur 10 à 15 ans. Ce petit cœur qui bat demande bien plus que des câlins le jour de Noël ; il exige une présence constante, bien après que la magie des fêtes soit retombée et que la réalité du quotidien reprenne ses droits.
Avez-vous pensé à "l'après-fêtes" ? Avoir un chien, c'est accepter de devenir son serviteur dévoué pour ramasser ses besoins sous la pluie, matin et soir. C'est aussi un budget conséquent — vétérinaire, vaccins, nourriture — sans aucune aide extérieure, et surtout un investissement temps colossal. Finies les grasses matinées ou les absences prolongées sans organisation : il faut le sortir, le faire courir, et gérer les inévitables dégâts — du tapis souillé au meuble rongé — quand il s'ennuie seul à la maison pendant vos heures de bureau.
Le réveil du mois de janvier est souvent brutal. Quand la routine reprend et que la fatigue s'installe, le merveilleux cadeau peut vite devenir un fardeau pour ceux qui n'étaient pas préparés aux contraintes. Le résultat est tragique : 45 000 abandons sont recensés chaque année, avec un pic terrible juste après les fêtes. Si vous n'êtes pas prêt à voir votre vie totalement bousculée par un être vivant dépendant de vous, le meilleur conseil reste d'opter pour un aspirateur robot. Lui, au moins, on peut l'éteindre quand on est fatigué.