Plus de 350 animaux sauvés dans un enfer clandestin en Moselle
Des cabanons insalubres, des animaux entassés sans eau ni lumière, des chats affamés et des volailles piétinant leurs déjections : un drame caché dans un jardin de Moselle vient d’être dévoilé. Deux hommes, un père de 77 ans et son fils, comparaissent ce 23 octobre 2025 à Thionville pour maltraitance animale.
Écrit par Anaïs Tarande
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L’horreur a été découverte grâce à une enquête menée par l’association Stéphane LAMART, qui a porté plainte après avoir révélé une vente illégale d’animaux en ligne depuis une propriété située à Uckange. Lors de la perquisition, les autorités ont découvert plus de 350 volailles — poules, poussins, canards, dindes et coqs — enfermées dans six abris de fortune, sans accès à l’extérieur, plongées dans l’obscurité et vivant dans des conditions extrêmement insalubres. Trois chats de race bengal, eux, étaient enfermés dans une pièce sans nourriture ni eau, le sol recouvert d’excréments. Tous ont été sauvés in extremis.
Ce qui a choqué les secouristes ? Sur les 350 volailles présentes, seules 280 ont pu être prises en charge. Les 70 restantes avaient mystérieusement disparu dès le lendemain matin, malgré une réquisition judiciaire en cours. Une autre propriété, appartenant au fils à Fameck, avait déjà fait l’objet d’une saisie similaire : deux brebis et quatre moutons y étaient détenus dans des conditions tout aussi inacceptables. Cette affaire révèle un réseau de détention et de vente clandestine, longtemps passé sous les radars.
Stéphane LAMART, président de l’association éponyme, ne cache pas son indignation : « Il est temps de changer notre regard sur les animaux. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de volailles qu'elles n'ont pas de droits. » Présente en tant que partie civile, l’association, représentée par Maître Patrice GRILLON, appelle à une prise de conscience collective et à des sanctions exemplaires. Derrière chaque animal sauvé, c’est tout un système de négligence et d’exploitation qui doit être jugé.